Dans cet article j’évoque les ondes électromagnétiques naturelles et les ondes générées par l’homme, dites artificielles, afin de mieux en comprendre leur influence et leur impact sur la santé.
Au préalable, je vous invite à lire mon article “Nous sommes des êtres bio-électromagnétiques“, cela vous permettra de mieux comprendre l’importance et l’influence des champs électromagnétiques.
La différences entres les ondes naturelles et artificielles
On appel ondes naturelles les champs électriques et magnétiques issus des sources cosmiques et telluriques de basse et haute fréquences, tandis que les ondes artificielles sont celles issues de la technologie humaine pour lesquelles nous pouvons distinguer 2 types :
☞ les basses fréquences issues du réseau électrique alimentant nos appareils électriques,
☞ les hautes fréquences comprenant les réseaux mobiles 2G, 3G, 4G, 5G, bluetooth, radio, DECT, radar, etc.
La différence fondamentale entre ondes naturelles et ondes artificielles se situent dans leur forme et leur caractéristique électrique, dont voici les détails :
☞ Les ondes électromagnétiques artificielles sont «polarisées» 1 , ce qui signifie en clair que la variation de leurs champs électrique et magnétique se fait dans une seule direction par rapport à la ligne de propagation de l’onde. Alors que les ondes naturelles ne le sont pas, cette variation se faisant de façon aléatoire dans toutes les directions par rapport à la ligne de propagation.
☞ Les ondes électromagnétiques artificielles sont «pulsées», c’est-à-dire qu’elles émettent par saccades, avec des montées et retombées brutales (mode tout ou rien), caractérisées par la durée des émissions et la durée de l’intervalle entre deux émissions. Elles comprennent une porteuse sur laquelle on « greffe » un signal modulable. Alors que les ondes naturelles se propagent de façon continue et uniforme.
☞ Les systèmes biologiques communiquent par des micro-signaux électromagnétiques dont l’intensités est extrêmement faibles mais suffisantes pour que les cellules puissent échanger entre-elles alors que les ondes électromagnétiques anthropiques utilisent des puissances démesurées à l’échelle biologique.
Les ondes naturelles et la santé
Si aucun effet néfaste sur la santé n’est lié à l’exposition habituelle à ces champs naturels ambiants, des variations de leurs intensités de l’ordre de 20 % lors des « orages magnétiques », des « pulsations géomagnétiques » ou lors des variations du cycle solaire sont liés à des taux accrus d’incidents de santé (maladies nerveuses et psychiques, crises hypertensives, crises cardiaques, accidents cérébraux)2.
Les sagesses anciennes avaient déjà bien identifié l’influence des champs électromagnétiques de la biosphère et son impact sur la biologie humaine. Il était connu que l’activité solaire varie au cours des d’un cycle de 11 ans, il pouvait ainsi prévoir les années de fortes épidémies à travers la planète.
Pour l’espèce humaine, ces variations de champs sollicitaient leur capacité d’adaptation selon le principe de l’hormèse. Les personnes sous-vitales subissent davantage les conséquences plus ou moins pathologiques de ce sur-stress lié aux ondes électromagnétiques.
Au travers les millénaires, le corps humain a donc toujours su remplir sa mission d’équilibre électrique entre la terre et le ciel, minimisant significativement l’impact du stress oxydant. Les variations de champs naturelles a contraint la biologie à s’adapter contribuant ainsi à renforcer nos capacités physiques et notre pleine santé.
Les ondes artificielles et la maladie
Qu’en est-il des puissances de champs électromagnétiques artificielles issues de l’homme ?
Depuis le déploiement de l’électrification du monde, nous sommes exposés de façon exponentiels à des puissances bien au-delà des 20% de variations naturelles.
Le champs magnétique artificiel des appareils électroniques du commerce sont de l’ordre de la centaine de milliers voire du million de fois plus intense que les ondes naturelles émises par exemple par le cerveau humain (le champs magnétique naturel du cerveau est de 1pT (pico Tesla) alors que celui d’un téléphone portable est de 1.000.0000 de pT ( note : les intensités des champs électromagnétiques sont directement liées aux puissances d’émission))
Le rayonnement naturel à la surface de la Terre se situe dans un domaine compris entre 300 MHz et 300 GHz pour environ 0.001 μW/m2.
Les fréquences comprises entre 1 et 1000 Gigahertz (GHz) que l’on trouve dans l’organisme humain correspondent à environ 0,1 μW/m2, ce sont donc des densités d’une puissance plus faible que le rayonnement solaire moyen. Si l’on fait la somme de tout le domaine haute fréquence (domaine HF et VHF), on obtient une densité de puissance naturelle de 10.000 μW/m2 environ3. Alors que les normes sur les ondes artificielles imposent aujourd’hui des niveaux qui sont de l’ordre de plusieurs millions de μW/m2. Nous sommes donc bien au-delà des niveaux biologiques naturels !
Les ondes artificielles d’origine humaine constituent un tout nouveau facteur de stress pour les organismes vivants au cours des milliards d’années d’évolution biologique, les cellules n’ont pas développé de mécanismes de défense, par exemple de gènes spéciaux à activer pour se protéger contre le stress électromagnétique de ces ondes.
Cela peut être la raison pour laquelle, en réponse aux ondes artificiels, les cellules activent les gènes de choc thermique et produisent des protéines de choc thermique (HSP pour heat shock protein) très rapidement (en quelques minutes) et à un rythme beaucoup plus élevé que pour la chaleur elle-même.
Depuis que l’électricité a été identifié les scientifiques ont rapidement appris à l’extraire et à la faire actionner des objets inanimés, en ignorant, parce qu’invisible, ses effets sur le monde vivant.Notre corps n’a jamais été conçu pour être exposé à ces types d’ondes et de puissance. Il faut du temps pour que notre biologie s’adapte et développe des processus de protection adaptés.
Il est donc parfaitement sensé de penser qu’une exposition si soudaine et à ce niveau de rayonnement a des conséquences sur la santé -> voir mes autres autres articles de blog
Aujourd’hui peu de gens en sont pleinement conscients. Pourtant déjà au XVIIIième siècle, les premières utilisations de l’électricité à des fins thérapeutique rapportaient déjà des effets secondaires nombreux :
- étourdissement,
- nausées,
- maux de tête,
- nervosité,
- confusion mentale,
- insomnie,
- fatigue,
- etc.
Ces mêmes symptômes que connaissent les électro-sensibles d’aujourd’hui alors que le réseau électrique n’était qu’à ses balbutiements, les antennes relais, les radars, la téléphonie mobile et autres appareils modernes étaient encore inexistants.
Aujourd’hui, nos cellules n’ont désormais plus de repos, “l’électrosmog” (pollution électromagnétique) est présent partout à un niveau d’intensité extrême.
Depuis le déploiement de ce brouillage artificiel il est constaté une évolution exponentielle des maladies de civilisation, sans pour autant que le monde médical fasse le lien, ignorant pour la plupart les études scientifiques incontestables démontrant une causalité plus que probable.
Heureusement, des professeurs et des chercheurs oeuvrent à la reconnaissance de l’impact des ondes sur notre santé, parmi ceux-ci nous pouvons citer :
- le Pr Dominique Belpomme (voir le site de l’ARTAC),
- le Pr Martin L. Pall (voir sur association coeur EHS),
- le Pr Dimitris J. Panagopoulos (voir ici)
- Le Dr Martin Blank (voir ici)
- Feu Pr Luc Montagnier (voir sur le site de l’association robin des toits),
- Feu Dr Jean-pierre Maschi (voir ici),
- Feu Dr Jean-claude Albaret (voir ici).
- Feu l’ancienne député européenne Michèle Rivasi (voir ici)
Récemment, l’Anses (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), en mars 2018, a évalué la prévalence des hyper électro-sensibles à environ à 5% de la population touchée à des degrés divers, soit 3,5 millions de Français.
Les EHS nous alerte sur une situation où un futur scandale sanitaire semble inéluctable compte tenu que le principe de précaution n’est pas appliqué.
A notre échelle il est possible de diminuer le niveau de pollution des ondes artificielles. Pour cela, il est indispensable que chacun prenne conscience du niveau d’exposition au sein de son foyer et mette en place des solutions d’atténuation permettant de préserver sa santé.
Références
- Panagopoulos DJ, Johansson O, Carlo GL. Polarization: A Key Difference between Man-made and Natural Electromagnetic Fields, in regard to Biological Activity. Sci Rep. 2015 Oct 12;5:14914. doi: 10.1038/srep14914. PMID: 26456585; PMCID: PMC4601073. [↩]
- Panagopoulos DJ, Johansson O, Carlo GL. Real versus Simulated Mobile Phone Exposures in Experimental Studies. Biomed Res Int. 2015;2015:607053. doi: 10.1155/2015/607053. Epub 2015 Aug 5. PMID: 26346766; PMCID: PMC4539441 [↩]
- Des abeilles, des oiseaux et des hommes. La destruction de la nature par l’électrosmog / Ulrich Warnke :http://www.nextup.org/pdf/Abeilles_Oiseaux_Hommes_La_destruction_de_le_nature_par_l_electrosmog_Ulrich_Warnke.pdf [↩]