Depuis la formation de la Terre, une multitude de fréquences électromagnétiques existent et vibrent autour de nous, jouant un rôle essentiel dans la vie. Certaines sont perceptibles par nos sens, comme la lumière visible ou les sons, mais la majorité d’entre elles échappent à notre perception directe. Ces fréquences invisibles et inaudibles façonnent néanmoins notre existence.
Chaque fonction de notre corps et de notre esprit est entraînée et affectée par ces fréquences subtiles et diverses. Si vous les superposez sur le spectre électromagnétique, la majorité d’entre elles seraient classées dans la gamme des fréquences extrêmement basses (ELF), généralement entre 0,1 et 300 hertz.
C’est ce qu’on appelle aussi la gamme de fréquences réactives humaines, qui sont des fréquences qui existent largement dans la nature et le cosmos auxquelles les humains ont été exposés tout au long de leur existence. C’est aussi une gamme de fréquences à laquelle notre corps est très sensible. Parmi ces fréquences, il y a les résonances de Schumann, un phénomène naturel fondamental pour la vie sur Terre.
Qu’est-ce que les résonances de Schumann ?
Les résonances de Schumann sont un ensemble de fréquences électromagnétiques très basses qui résonnent dans la cavité formée entre la surface de la Terre et l’ionosphère, une couche de l’atmosphère chargée en particules. Ces résonances sont principalement générées par les coups de foudre, qui frappent la Terre à raison de 200 coups par seconde. Ce phénomène crée une sorte d’écho global qui circule constamment autour de nous. Découvertes et prédites pour la première fois en 1952 par le physicien allemand Winfried Otto Schumann, ces résonances ont été mesurées précisément dans les années 1960.
La fréquence fondamentale des résonances de Schumann est d’environ 7,83 hertz, ce qui correspond à la longueur d’onde égale à la circonférence de la Terre. D’autres fréquences harmoniques se manifestent à des intervalles réguliers, notamment à 14, 20, 26, 33, 39, 45 et même jusqu’à 59 hertz, mais avec une amplitude moindre que la fréquence fondamentale.
Une fréquence dynamique
Contrairement à certaines croyances, les résonances de Schumann ne sont pas des fréquences statiques. Bien que la fréquence fondamentale soit généralement stable autour de 7,83 hertz, elle peut fluctuer de manière quotidienne, passant de 7,2 à 8,8 hertz selon les conditions atmosphériques. Des événements tels que les éjections de masse coronale du Soleil peuvent provoquer des variations encore plus importantes en modifiant la taille de la cavité résonante entre la Terre et l’ionosphère.
Sur le marché, il existe parfois des appareils présentés comme générateurs de résonance de Schumann, émettant une fréquence continue de 7,83 hertz. Bien que cela puisse avoir des effets positifs à court terme, il n’est pas recommandé d’être exposé à une fréquence constante sur une longue période, car dans la nature, aucune fréquence statique n’est continue !
Pour vous faire une idée des variations qui se produisent avec les véritables résonances de Schumann, écoutez cet enregistrement de 3 minutes capté par un capteur magnétique en Californie. Les fréquences ont été ajustées vers la gamme audible, elles ne correspondent donc pas exactement aux fréquences réelles, mais cela vous donnera tout de même un bon aperçu.
Notez à quel point cela ressemble au son d’un diapason !
Les effets sur le corps humain
Chaque cellule de notre organisme, notamment celles de notre cerveau, de notre cœur et de notre système nerveux, fonctionne comme un récepteur et un émetteur électrochimique vivant, extrêmement sensible et finement réglé. Les champs électromagnétiques subtils générés par les processus internes de notre corps activent et désactivent les messagers chimiques qui régulent toutes les fonctions vitales pour notre survie et notre santé.
Le successeur de Schumann, le Dr Herbert König, a établi un lien entre la résonance de Schumann et les rythmes cérébraux. En comparant les enregistrements EEG humains aux champs électromagnétiques naturels de l’environnement, il a découvert que la fréquence de 7,83 Hz correspond à la fréquence dominante des ondes cérébrales alpha, présentes chez tous les mammifères au repos. Lorsque le cerveau entre en résonance avec l’énergie des résonances de Schumann, des informations sont échangées, coordonnant ainsi les systèmes psychophysiques1.
Les ondes cérébrales thêta et alpha, essentielles à la croissance, à la réparation, au bon fonctionnement du cerveau et à la créativité, sont proches de la fréquence fondamentale de la résonance de Schumann, elles se situent dans les cinq premiers harmoniques de résonance de Schumann, entre 7 et 35 hertz.
Les micropulsations des ondes de Schumann influencent les courants électriques dans les tissus biologiques, notamment dans les systèmes périneuraux. Selon Robert O. Becker la résonance de Schumann est liée au fonctionnement des semi-conducteurs dans les os, qui régulent des processus bioénergétiques comme la régénération osseuse. Les perturbations de cette résonance naturelle par les CEM artificiels peuvent ainsi altérer la santé osseuse et induire des pathologies comme l’ostéoporose (travaux du Dr Jack Kruse)2.
Des chercheurs, comme le Dr Robert C. Beck, ont également montré que certaines fréquences, notamment autour de 7,8 hertz, pouvaient déclencher la production d’endorphines et d’autres substances chimiques curatives dans le corps. Des études ont prouvé que ces fréquences étaient activées chez les guérisseurs de différentes traditions du monde entier pendant des séances de guérison, et qu’elles avaient des effets mesurables sur les patients.
Cela devient particulièrement évident dans des environnements où ces résonances sont absentes. Les astronautes, par exemple, en quittant le champ magnétique de la Terre, ont souffert de déséquilibres mentaux et émotionnels, perdant leur capacité à réguler leurs émotions. Lors de missions spatiales plus longues, les astronautes ont même vu leur masse musculaire et osseuse diminuer significativement. Pour remédier à ces effets, des générateurs de résonance Schumann ont été installés dans les engins spatiaux, permettant ainsi de rétablir un équilibre chez les astronautes.
La résonance de la Terre elle-même
En plus des résonances générées dans l’espace entre la surface de la Terre et l’ionosphère, la Terre elle-même émet une fréquence de résonance issue d’une combinaison des ondes infrarouges du noyau et de l’énergie solaire ré-émise absorbée par la surface. Cette fréquence fluctue entre 10 et 11,75 hertz, ce qui correspond à la partie supérieure du spectre des ondes cérébrales alpha des mammifères.
Il est étonnant, et certainement pas une coïncidence, que la planète sur laquelle nous vivons émette exactement la même fréquence que notre propre cerveau lorsque nous sommes dans un état de conscience du moment présent et de relaxation alerte! L’augmentation de vos ondes cérébrales alpha peut entraîner une réduction des symptômes de la dépression et une amélioration de la créativité. C’est comme si nous entraînions notre cerveau avec la Terre elle-même, il n’est donc pas étonnant que les effets soient si bénéfiques!
La sensibilité de notre ADN aux fréquences
Itzhak Bentov, un scientifique des années 1970, a découvert un lien entre l’activité constante des ondes cérébrales de 7 à 8 hertz (qui se produit pendant la méditation) et l’activation d’autres systèmes du corps. Cela peut expliquer, du point de vue électromagnétique, les bienfaits de la méditation sur le corps et l’esprit de multiples façons.
Un autre facteur clé dans notre interaction avec les résonances de Schumann est la structure même de notre ADN. Des études ont montré que l’ADN humain agit comme une antenne fractale, capable de capter des champs électromagnétiques naturels et artificiels3.
Cette sensibilité accrue pourrait expliquer pourquoi des fréquences électromagnétiques artificielles, bien qu’elles soient d’une intensité trop faible pour provoquer des échauffements dans les tissus, peuvent endommager l’ADN et entraîner des dysfonctionnements biologiques.
La fréquence fondamentale de Schumann est-elle en augmentation ?
Une théorie circule selon laquelle la fréquence de résonance de Schumann augmenterait, dépassant sa valeur de 7,8 hertz. Certains prétendent que cette hausse, pouvant atteindre 11 ou 12 hertz, voire plus et serait liée à une « élévation de la conscience humaine ». Bien que cette idée contienne peut-être un fond de vérité, elle comporte plusieurs imprécisions à corriger.
La fréquence fondamentale de la résonance de Schumann ne peut changer que si la Terre elle-même devient plus petite. En effet, une onde aussi longue que la circonférence terrestre continuera de résonner à environ 7,8 hertz. Une onde plus petite aura une fréquence plus élevée, ce qui signifie que la Terre devrait réellement se rétrécir pour que cette fréquence de base augmente.
Cela dit, les résonances de Schumann varient en amplitude, c’est-à-dire en puissance. Bien que l’on n’observe pas de changement linéaire (ce qui impliquerait une augmentation constante de l’amplitude), certaines influences peuvent entraîner des pics ponctuels de puissance.
Un des résultats observés est l’apparition d’harmoniques de fréquences plus élevées que celles habituellement détectées. En règle générale, plus la fréquence de base est intense, plus les harmoniques deviennent visibles, et certaines fréquences autrefois indétectables peuvent alors apparaître. En 2019, une harmonique de 156 hertz, correspondant à la 20ième harmonique de la fréquence de base, a été mesurée. Dans certains cas, une harmonique peut même dépasser la puissance de la fréquence de base pendant un certain temps.
Il est tout à fait envisageable que l’apparition d’harmoniques de fréquence plus élevée puisse avoir une influence sur la conscience humaine. Ces fréquences, toujours dans la gamme perceptible par l’homme, sont associées aux ondes cérébrales gamma chez les mammifères, qui oscillent entre 35 et 100 hertz.
Ces ondes cérébrales, les plus rapides que l’être humain puisse produire, sont liées à des états de concentration intense et à la résolution active de problèmes. En tenant compte de ces éléments, il n’est pas impossible que l’évolution de la conscience humaine et des comportements sociétaux soit en partie liée à une augmentation de la puissance des résonances de Schumann et à l’apparition de nouvelles harmoniques.
Perturbations par les fréquences artificielles
Le problème des champs électromagnétiques artificiels, comme ceux produits par les téléphones portables, les tours de téléphonie, le Wi-Fi et les lignes électriques, est qu’ils interfèrent avec les fréquences naturelles de la Terre. Ces CEM-nn sont des ondes transversales qui ont un caractère pulsé et polarisé, elles sont des millions de fois plus puissants et se situent dans des gammes de fréquence beaucoup plus élevées que celles des résonances de Schumann.
Par conséquent, notre corps, qui est naturellement accordé aux fréquences basses de la Terre, est contraint de s’adapter à ces nouvelles influences étrangères et biologiquement perturbatrices. Les champs électromagnétiques artificiels sont répétitifs et biologiquement incompatibles avec notre physiologie. Leur présence constante surcharge nos cellules et peut perturber des mécanismes cellulaires délicats comme les canaux calciques voltage-dépendants, déclenchant des réactions en chaîne de stress oxydatif et de perturbations (pour en savoir plus voir mon article : Stress oxydatif et impact sur l’ADN des ondes artificielles).
Les résonances de Schumann représentent bien plus qu’un simple phénomène scientifique. Elles constituent le rythme fondamental de la Terre, en harmonie avec notre propre corps. En comprenant mieux comment ces résonances influencent notre santé et en cherchant à minimiser l’impact des champs électromagnétiques artificiels, nous pouvons améliorer notre bien-être et retrouver un équilibre naturel dans un monde de plus en plus envahi par la technologie.
Références :